Société

Les Working Poor en Suisse : une réalité persistante

En Suisse, bien qu’elle soit l’un des pays les plus riches au monde, la pauvreté touche une partie de la population active, connue sous le nom de working poor. Ces personnes, malgré une activité professionnelle, n’arrivent pas à couvrir leurs besoins de base. Parmi les plus touchés, on trouve les femmes, qui représentent une part importante des travailleurs pauvres, en raison de leur surreprésentation dans les emplois à temps partiel, souvent mal rémunérés, et leur rôle prédominant dans les familles monoparentales

En Suisse, les working poor représentent une part croissante de la population active. Malgré un emploi régulier, ces individus et familles peinent à subvenir à leurs besoins de base. Les causes sont multiples : salaires insuffisants, coût de la vie élevé (loyer, assurance maladie, transports), et manque de soutien social. Dans un pays où tout est beau et propre, il est extrêmement difficile de demander de l’aide. Les procédures sont trop longues et énergivores pour des personnes qui sont déjà en « mode survie ».

Profil des travailleurs pauvres

Certains secteurs sont particulièrement touchés :

  • Hôtellerie-restauration, commerce, soins : Ces domaines proposent souvent des salaires bas, associés à des contrats précaires ou à temps partiel.
  • Étrangers surreprésentés : La pauvreté touche 12,7 % des travailleurs étrangers, soit presque deux fois plus que les Suisses (7,4 %)​.

Plusieurs raisons expliquent cette situation :

  1. Coût de la vie élevé : Les primes d’assurance-maladie et les loyers absorbent une grande partie des revenus des ménages.
  2. Temps partiel involontaire : 13 % des personnes travaillant à mi-temps sont pauvres, un phénomène qui affecte particulièrement les femmes​.
  3. Familles monoparentales : Les parents seuls, souvent des mères, sont parmi les groupes les plus vulnérables.

Régionalité de la pauvreté

Certaines régions suisses affichent des taux de pauvreté plus élevés : Tessin : 11,4 % ;

Suisse romande : 12,5 %, en raison d’une plus forte concentration d’emplois précaires​

Initiatives et solutions proposées

Des organisations comme Caritas Suisse appellent à des réformes :

1. Instaurer un salaire minimum suffisant.

2. Réduire le coût des primes d’assurance-maladie pour les foyers à faibles revenus.

3. Augmenter les prestations sociales pour les familles monoparentales

Quelques sources :